Wednesday 28 January 2015

Charlie encore



Du fait des obsèques de ma mère je me trouvais à Paris le 11 janvier 2015. Il était évident pour moi d'aller participer à la marche en mémoire des victimes des meurtres terroristes des 7 et 8 janvier. Ce fut une expérience unique. Sur place nous avons finalement peu marché : coincés quelque part entre République et Nation nous avons simplement grossi le flot puissant des millions de gens qui se joignaient au cortège. L'atmosphère était recueillie, choquée et pourtant pleine d'énergie. Une intention commune. Un désir commun de ne pas laisser la brutalité et l'obscurantisme prendre le pas sur la paix et la liberté. 
Pendant un bon moment nous avons cheminé à côté des journalistes du Prix Albert Londres. Leur banderole portait la devise remaniée : "Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus que de faire du tort, il est de porter la plume le crayon dans la plaie". Ils ont eu la gentillesse de distribuer alentour quelques affiches qu'ils avaient réalisées. J'ai été heureuse d'en porter une. Après tout je suis auteure de blog et si je ne me sens pas rebelle, je me sens libre.
A mon retour à Avignon j'ai pu voir que la mairie aussi arborait deux bannières noires de part et d'autre de l'entrée. Jusqu'à quand seront-elles là ? Qu'est-ce qui viendra après ? Car c'est la grande question maintenant : comment conserver dans l'avenir et dans notre vie de tous les jours l'esprit qui nous a animés le 11 janvier ? 


Because of my mother's funeral I happened to be in Paris on 11th January, 2015. How could I not attend the huge march that was held on that day in memory of the victims of the Paris terrorist attacks? It was a unique experience. In fact, marching we didn't really do : for hours we merely stood somewhere between Republic and Nation squares in a crowd that grew so constantly that it hardly moved forward. The spirit was calm, mournful but uplifting at the same time, A common sense of purpose. A common desire to see peace and freedom win over brutality and obscurantism.
For a long while we marched alongside members of the Albert Londres prize foundation. They kindly gave us a couple of their posters to hold. Here it is: "I am Charlie, I am Human, I am an Author, I am  Rebellious, I am Free, I am Irreverential, I am Committed". I was happy to hold mine up. After all I am a blog author and if I don't feel like a rebel I do feel free.
Back in Avignon, I noticed that the Avignon Town Hall also currently features twin "Je Suis Charlie" banners. How long will they be there for? What will they be replaced with? Of course the question now is how do we carry forward in our everyday lives and actions the spirit that brought us together on 11th January? There is no simple answer.

7 comments:

Kate said...

Good photos. Moving forward is going to be very tricky. Many aspects of our world are more than just trouiblesome.

Nathalie, Avignon said...

Yes Kate it IS going to be tricky. I sometimes have strong doubts about where we're heading and what sort of a world our children will have to live in. I try to blame my pessimistic feelings on personal grief but I'm not sure it's the point.

William Kendall said...

The pessimism is understandable, but there is hope.

I really like the style of the town hall.

Thérèse said...

Je suis contente d'avoir pris des photos des messages laisses a la base du Capitole le jour de la grande marche. Revenir sur ces messages, en peser les mots et surtout en peser leur possible portee.
Les consequences qui se deploient sous nos yeux dans la presse et du cote politique sont-elles vraiment ce que nous attendions sans pour autant savoir ce que nous attendions?
Personellement je suis portee a croire depuis la premiere heure que cet elan commun venait du fond des tripes de chacun comme si cet acte odieux avait ete pressenti.
Nous voici maintenant bien demunis.
Mais bon heureusement nous habitons tous quelque part ou des voisins, sans tendre la main, ont besoin de notre soutien et nous du leur pour avancer.

Bob Crowe said...

If nothing else, I admire the complete solidarity of the French people over this. Allons enfants de la Patrie.

Regrettably, I'm a pessimist, too. Most predictions turn out wrong (I could cite lots of studies, and I hope mine ends up the same way) but I fear for my grandchildren's future. You can guess the reasons.

claude said...

L'élan commun dont parle Thérèse a débuté dans le pays dès l'attentat de CH.
Je crois que le deuil est encore dans le coeur et l'esprit des Français, mais pour combien de temps ? Le temps passe si vite qu'il efface beaucoup de choses. Qu'adviendra-t-il après de tout cela, des attentats et des rassemblements pour la liberté ? Dieu, s'il y en a vraiment un, seul le sait.

claude said...

Je voulais dire aussi qu'il faut peut-être que nos dirigeants se bougent un peu qu'ils ne l'ont fait avant.

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