Showing posts with label poésie. Show all posts
Showing posts with label poésie. Show all posts

Thursday, 17 February 2011

Claim to Madness

Place Pignotte, AvignonWho posted two anonymous poems on the glass doors of the phone booth on Pignotte square? The author himself I assume. One of the poems is called Claim to Madness and it's not hard to think there's good reason for it; both poems are so chaotic and unpredictable I can't possibly contemplate translating them. Are they the work of a troubled mind? I am always amazed to see how rich in intriguing details the life of this city is - if only you take the time to look.

Qui a posté ces deux poèmes anonymes sur les parois de verre de la cabine téléphonique de la place Pignotte ? Poèmes confus, troublants, dont l'un a pour titre 'Prétention à la folie' et on n'est pas loin de penser qu'il y a de quoi... Est-ce l'auteur lui-même ? Je l'imagine. Je suis toujours fascinée par les mille détails surprenants qui font la richesse de la vie de cette ville - il suffit de prendre le temps de les voir.
Le spectre de l'habitude (click on the photo to enlarge it and read the poem for yourself)

Sous l'orme, où la joie informe est une ombre âgée,
Passez un matin, câlines, au bras de vos assassins ;
Là, tout vous sourit, l'aube vous nourrit, chantent les essaims
De futurs amers, guêpes de friture, envie encagée...

Garçons, vous voudriez croire aux moires, niez
Un destin-cuisine, en deux seins qu'usinera Mélusine !
Et ce phare étroit dans la nuit de poix où fuit l'opaline,
Vous chantera l'or terni qu'hier encor, vous admiriez

Et de celle qui s'aime ou de celui qui sème
Le reptile usage, éprouvant visage, ossuaire lent
Qui récolte en son suaire de lin l'hymne somnolent ?

Filez deux à deux ce linceul hideux où s'endort ce qui s'aime !
Prétention à la folie oooooooooooooooooClaim to Madness (Google translation at jb's request)

Je suis comme Artaud, nain,ooooooooooooooooo I'm like Artaud, dwarf
Connard, marteau, giflé ! ooooooooooooooooooo Asshole, hammer, slapped!
Et comme art, tôt j'ai main oooooooooooooooooo And like art, I soon put hand
Mise au stylo désenflé oooooooooooooooooooooo To less swollen pen
D'une encre noire ooooooooooooooooooooooooo In black ink
D'une illusoire ooooooooooooooo oooooooooooo In an illusory
Désespérée. ooooooooooooooooo oooooooooooo Desperate.

Elle, éthérée, ooooooooooooooooooooooooooooo She, ethereal
Plane et suture : ooooooooooooooooooooooooooo Plane and suture:
Littérature. oooooooooooooooooooooooooooooo Literature.

Thursday, 7 May 2009

Pinned on a door

Place des Carmes
In rue Carreterie there's a house that once was a church - you can tell by the gothic architecture and the church spike that remains (see it in the background of this photo). Pinned on the door and protected by plastic sheets I found two poems. Let me try and translate the first (I'll gladly take suggestions from my bilingual readers, I find some of the puns impossible to render). If you find it doesn't make much sense, rest assured it comes out no better in French :

Tin sun, golden moon
Bunch of swallows, your name engraved in white clouds, sun of lead suffering from saturnism,
secret garden protected by dandelions, tramped over by nosy bastards; thoughts, pansies, worries, winter ornaments for that very special rose tree. Homeless rose, petals stolen by the winds of angels disappointed by this nectar of love.
The sky will be red.
Thierry
-------------
Rue Carreterie, juste en face de la place des Carmes se trouve une maison qui autrefois fut une église, comme en témoignent ses ouvertures gothiques et le clocher qui la surplombe (à voir en arrière-plan de cette photo). Punaisés sur la porte j'ai trouvé deux poèmes protégés par des feuilles plastiques. Voici le premier :

Soleil étain, lune d'or

Bouquet d'hirondelles, ton nom gravé de blancs nuages, soleil de plomb atteint de saturnisme, jardin secret gardé par chiens dents piétiné par foule de batards curieux; pensée, souci, ornement d'hivers pour ce rosier si important. Rose sans adresse, pétales volés par des vents d'anges déçus par ce nectar d'amour.
Le ciel sera rouge.
Thierry
Just underneath on the same door is a poem by St Augustine. I can only assume that the same guy (Thierry ?) posted both. I wonder what sort of a man he is?

Juste en-dessous, sur la même porte, un autre texte :

Je serais mort pour l'éternité
Si tu n'étais pas né dans le temps.
Je n'aurais jamais été libéré de la chair du péché
Si tu n'avais pas pris la ressemblance du péché.
Je serais victime d'une misère sans fin
Si tu n'avais pas exercé ta miséricorde.
Je n'aurais pas retrouvé la vie
Si tu ne m'avais pas rejoint dans la mort.
J'aurais succombé si tu ne m'avais pas secouru.
J'aurais péri si tu n'étais pas venu.

Saint Augustin

Est-ce le même Thierry qui a affiché ces deux poèmes ? Quel genre de personne peut-il être ?

Tuesday, 9 September 2008

Tu seras là demain

Rue du bon martinetTout est si calme. La plage est déserte. Des vagues minuscules caressent le sable de leur écume. Une mouette, posée sur la digue, regarde l'horizon. Dans la claire lumière du matin je dessine une prière, et elle s'envole, et elle s'exauce. Mon téléphone sonne. Tu seras là demain.

Un mur, un bout de craie, un poème : un délice. Je l'ai trouvé tout près de la fenêtre où j'avais découvert ce poème en janvier dernier (une plante volée, ça vous rappelle quelque chose ?). Le présent billet est dédié au mystérieux Monsieur Benaut qui arrivera aujourd'hui avec la belle Mme Benaut. J'attends que mon téléphone sonne.

"All is so quiet. The beach is deserted. Tiny waves caress the sand with their foam. A seagull perched on the pier looks at the horizon. In the clear morning light I write a prayer, and it flies away, and it is fulfilled. My phone rings. You will be here tomorrow."

A wall, a piece of chalk, poetry - magic. I found this poem next to the window where I had found this one back in January (a stolen pot plant, does that ring a bell?). Today's post is dedicated to the elusive Mr. Benaut who will be arriving later today with beautiful Madame Benaut. I'm waiting for my phone to ring.

Friday, 11 April 2008

Epicerie, calligraphie

Epicerie Au petit souk, rue du chapeau rouge
Epicerie, from the word épices (spices) means grocery store in French. Located in rue du chapeau rouge (red hat street) this one named The little souq also is a hallal butchery (selling meat of animals slaughtered in accordance with islamic laws). The posters in the shop window advertise spices, tea, dried fruit, herb teas, merguez sausages, lamb skewers, harissa, preserved lemons... mmm! The above photo is not a collage, merely a detail of the shop you see below in full. The sign says open every day except Monday morning.
Two things I find of interest here: First the opening hours - are they very different from those in your country ? (you'll have to think hard if you're not used to the 24-hour clock!). And the letter design, a fascinating exercise in transforming our alphabet into Arabic-looking words. I find this cross-cultural lettering worth noticing and quite beautiful actually. What do you think? Is there an Arab grocer where you live?avigno
photos avignon photos épicerie boucherie hallal avignon photos
L'épicerie
Epices, riz
J'ai jamais compris
Pourquoi l'épice rit.


C'est le thème "épices" sur le site Impromptus Littéraires qui m'a inspiré ce petit poème. A se mettre en bouche pour en saisir la saveur. Les Impromptus Littéraires proposent chaque semaine un nouveau thème.

Du coup je vous emmène voir l'épicerie de mon quartier, "au petit souk", rue du chapeau rouge. Ell fait aussi boucherie hallal. Les affichettes en vitrine annoncent merguez maison, brochettes d'agneau, épices, fruits secs, thé, verveine, tilleul, harissa, citrons confits... mmm ! La photo du haut n'est pas un montage, juste un gros plan sur l'entrée de la boutique. Deux choses sont intéressantes ici : les heures d'ouverture (peut-être très différentes de chez vous ?) et le dessin de lettres, un fascinant exercice de transformation de notre alphabet en caractères arabes. Pour moi cette calligraphie est d'une grande poésie visuelle et un bel essai sur le thème des cultures croisées. Un avis ?

poésie épices Impromptus littéraires poème photos avignon

Sunday, 9 March 2008

Vote for Jacques Prévert

It's election day everywhere in France today - we're electing our mayors and city council members. We have about half a dozen lists of candidates here in Avignon but my favourite electoral poster is this one, which sudddenly appeared overnight yesterday: "Keep in touch with the child within. Vote for Jacques Prévert". Jacques Prévert (1900-1977) is a French poet, artist and song writer whose free spirit was a joy and an inspiration to many including me. He died fourty years ago but it's lovely to find his spirit is still in the air. Do take the time to read a few of his quotes here (the English translations could be better but at least they're here).

Elections municipales aujourd'hui partout en France. Nous avons une demi-douzaine de candidats à Avignon mais mon affiche électorale préférée est celle-ci, apparue soudainement hier dans les rues de mon quartier : "Gardez votre âme d'enfant. Votez Jacques Prévert". On ne présente plus Jacques Prévert (1900-1977), poète dont l'esprit libre a réjoui et inspiré de millions d'aficionados dont moi. Il est mort il y a quarante ans mais mais je remercie l'afficheur anonyme de nous l'avoir rendu pour un instant de poésie. Relisez quelques-uns de ses poèmes ici et de ses chansons là.



Friday, 25 January 2008

Street poem

Sometimes poetry grows on the most unexpected terrain. Rue du Bon Martinet is a dark lane that feeds into the tourist-famous Rue des Teinturiers, which you see here in the background. So narrow that a car will hardly fit (access limited to residents only), it is quiet, deserted and prone to graffiti. Walking past a couple of days ago I discovered on a windowsill an empty pot with a message attached. The message was a poem (click on the photo to enlarge). Here's a very rough translation which I hope will convey some of the spirit of the original.

Unknown passer-by
Whose inconsiderate hand
Tore away
From this discreet vase
The ivy that I planted

Why this rough gesture
To the innocent plant
Whose golden leaves
decorated the window?

May your heart find peace
And open up to nature
Which provides simple
and reassuring pleasures.

Our streets may appear sad
To foreign passers-by
And the flowers in this pot
Greeted their visit.

Please calm my wrath
Return these stalks
Amend yourself
And forget your folly.

I met the lady who lives there. She told me she was really angry when the ivy disappeared and it was her husband who wrote the poem. To me, those few words brighten up the street just as beautifully as flowers in a pot. Are you touched by such a gesture?

---------Poésie de rue ------------

Parfois la poésie souffle où on ne l'attend pas. La rue du Bon Martinet est une ruelle sans soleil qui donne dans la très touristique rue des teinturiers, que l'on aperçoit ici au fond. Si étroite qu'une voiture y passe à peine (accès réservé aux riverains), elle est sombre, déserte et souvent victime de tags. Dans cette ruelle où je passe souvent car j'y ai des amis, j'ai trouvé avant-hier sur la margelle d'une fenêtre un pot de fleurs vide accompagné d'un message accroché aux barreaux. C'était un poème. Vous pouvez cliquer sur la photo pour l'agrandir et le lire vous-même, mais le voici retranscrit :

Passant inconnu

Qui ici même
Arracha d’une main importune
Dans ce vase discret
Le lierre que je plantai

Pourquoi ce geste rude
Envers l’innocente plantule
Qui ornait la fenêtre
De ses feuilles dorées ?

Que ton cœur s’assagisse
Et s’ouvre à la nature
D’où viennent des plaisirs
Simples et rassurants.

Les rues parfois sont tristes
Aux passants étrangers
Et ces fleurs disposées
Accueillent leur visite.

Ramène-moi ces tiges.
Apaise mon courroux
Et puis rachète-toi
Et ne fais plus le fou.

J'ai rencontré la dame qui habite là, elle sortait de chez elle au moment où je passais. C'est son mari qui a écrit ces mots. Elle-même était vraiment en colère quand son lierre a disparu. Pour moi, la rue du Bon Martinet se trouve illuminée par ce poème presque aussi bien que par des fleurs au balcon. Etes-vous sensible à ce geste ?
----------------------------

In the comments Peter suggested I offer the owners a replacement ivy in appreciation of the poem - I'd thought of it. In the meantime here's a virtual replacement (photo taken in Berrima, NSW Australia)

Dans les commentaires Peter a suggéré que j'offre aux propriétaires un nouveau lierre pour les féliciter du poème. J'y avais pensé en effet. Voici déja une compensation virtuelle, un portillon croulant sous le lierre (photo prise à Berrima, NSW, Australie)

LinkWithin

Related Posts with Thumbnails