Monday, 26 November 2007

Sailing with the blues


My blogging friend Imparfait Présent (Imperfect present) noticed traces of nostalgy in my previous posts and prompted me to co-write a text with him. The result can be found below. He wrote the first paragraph, calling me to take him on a journey. Surfing on memories of my sailing days, I took him on a mystical ocean passage with quiet night watches, enchanted island discoveries and magic friendships... The third section is his reaction to the voyage. I'll have to apologise to my English speaking readers for not providing a translation. I.P.'s texts are dotted with subtle wordplays which only work in French. I admire his writing tremendously and a poor translation wouldn't do him justice. For those of you can't read French, please resort to my photo, a tagged wall along the Quai de la Ligne in Avignon, to set off on your own journey. Like the characters on the poster (an advert for a play dating back to last July's Theatre Festival) take your little suitcase, step aboard and let your imagination loose...

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Lever l’encre

Emmène-moi au bord de l’amer. Emmène-moi là où je peux déverser tout ce qui trouble mes nuits comme on trouble des eaux claires. Tout ce qui me rend triste. Tout ce qui me rend amer. Emmène-moi dans ces déserts de souvenirs, ces abîmes de douleur. Emmène-moi. Fais-moi voyager. Sortir de ma réserve naturelle. M’énerver. M’emporter. Dire. Dire tout ce qui me déplaît, me révolte. Emmène-moi. Fais-moi bouger. Réagir. Bondir. Bousculer nos certitudes. Emmène-moi au bord de l’amer. Là-bas, en dessous. En dessous de mes limites. Au-delà des mots. A l’intérieur de mes pensées. Entre toutes ces blessures du passé et ces peurs du futur. Emmène-moi. Fais-moi surfer sur tous ces vagues à l’âme. Et construire tous ces ponts. Tous ces ponts de la vie, non, de l’espoir. Tous ces ponts. Ces mains tendues vers les autres. Vers toi. Vers nous. Emmène-moi. Fais-moi dériver vers tout ça. Emmène-moi. Fais-moi sourire et pleurer en même temps. Fais-moi rêver et me rappeler. Fais-moi vivre. Dire ce qui me ronge. Dire ce qui me fait vibrer. Dire. Crier même. Au bord de l’amer. Sur le chemin de la douce heure. Emmène-moi, je partirai sur ce que tu me donneras.


Oui ami, viens avec moi. Jusqu'à présent j'ai toujours suivi, mais maintenant je sais tracer ma route. Je t'emmènerai. A la douce heure on prendra l'échelle de coupée, on montera sur le pont respirer le sel de la vie. Tu sens comme l'air de la nuit se fait velours ? Ici c'est mon royaume. Celui où les âmes se délient, où les corps s'ouvrent, où les grandes choses s'accomplissent.
Sans bruit nous avons largué les amarres. Pas un éclat de voix : j'aime ces manœuvres bien rodées où chacun s'affaire, solidaire, complémentaire. Notre navire trace un sillage phosphorescent dans l'encre du rêve. Devant nous, luisant sous la lune, l'horizon du possible, fuyant mais toujours là. Je n'ai pas allumé la lampe tempête, il n'y a pas de tempête. Cet océan est pacifique. Nos yeux se sont accoutumés au noir, un noir riche et fondant de chocolat à paillettes. Où sont passées tes peurs ? Tu as vu comme la nuit s'apprivoise ? Le cap est facile à tenir, nous suivons notre bonne étoile. Je connais le nom des constellations, je te les apprendrai : le pont des sourires, la carte du tendre...

La mer berce notre conversation nocturne. C'est l'heure des confidences. Pas de vague à l'âme ni de vague à lame, mais des âmes-sons, des âmes soeurs. As-tu déjà vécu de ces moments de symbiose parfaite avec l'univers ?

Lorsque nos compagnons à leur tour viendront prendre leur quart, nous irons dormir, confiants, joue quadrillée par le hamac. La lune se couchera avec nous, par amitié. Pelotonnés dans la chaleur des voix étouffées sur le pont, on s'endormira d'un sommeil rond. Les amis veillent, le bateau trace sa route vers l'aurore; nos rêves légers, sans conséquence, seront comètes aussi éphémères que notre sillage.
C'est l'aube aux doigts de rose qui nous ramènera sur le pont : une ombre de soie bleue, terre ! Terre de feu, feu follet, lait de vache, cochons, couvées, que nous promet cette île sept îles c'est-il ? Quelles odeurs nous accueilleront, frangipanier, poisson séché, gasoil épices épicéa ? Nous irons à la rencontre de ces drôles d'autres. Terriens merriens, faux découvreurs nous sommes, vrais gens ils sont, mais ils ne font pas tout comme nous, c'est bizarre.. Comment peut-on être persan ? Nous le découvrirons ensemble. On a toute la vie pour apprendre...
bbb
Mais le soleil s'est levé, Schéhérazade doit arrêter son histoire. Elle continuera demain et tous les autres jours jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de jours, c'est l'histoire des hommes. L'histoire de ceux qui vivent avec le ciel, qui font des ponts en petits bateaux, qui godillent en eaux claires, qui rient avec les baleines et sourient aux enfants, qui se moquent de la consigne et qui te tendent la main - qui attendent ta main.

C'est plus facile pour moi d'avoir un tremplin duquel décoller. Un pont des sourires. Il y a toutes ces mains qui se tendent dans cette boîte à lettres. Tous ces hyper liens qui se créent. Ces toiles qui se tissent. Et ces voiles qui se hissent. Voilà. C’est ça. Les iles se lient les unes aux autres. Des hyper iles. Chacun sur son île mais prêt à nous laisser y jeter l’encre. Les îles se lient et moi je lis tes maux comme on décoderait une carte aux trésors enfouie au fond de toi. Tous ces voyages à cœur gagnant. Rien n’est perdu. Il y a toujours des mains qui se tendent. Des ponts sur lesquels on danse la vie. Des ponts qui se construisent entre nous. Entre vous. Et moi je te dis tu.

Tu sais quoi ? Je sais que nos chemins s’éloignent puis se rapprochent. Se distendent puis se resserrent au fil du temps. Mais qu’importe le temps. Qu’importe les chemins. On n’oublie pas. On ne s’oublie pas. Il y aura toujours une place dans la boîte à l’être. Toujours un moment privilégié pour une réunion de voyage. Un retour d’expérience. Qu’importe le temps. Qu’importe la distance. On pourra toujours hisser la grande toile et cliquer sur nos hyperliens. Toujours.

Oh ! Capitaine, ma capitaine ! Emmène-moi voguer. Emmène-moi danser. Danser sur des mers du sûr. Du sûr de soi. Oh ! Capitaine, ma capitaine ! Donne-moi cette force. Ta force de braver les océans inconnus. Sans peur et sans reproche. Que veux tu que l’on te reproche, magicienne ? Ces jours en pleine nuit. Ces nuits noires transformées en chocolat à paillette ? Ces océans de douce heure ? Tes sept îles ? Mes dix terres ? Année de la planète terre. 2008. Alors voguons. Voguons sur les mers. Marchons sur les terres. Les nuits, les jours. Les mains dans les mains. Que veux tu que l’on nous reproche, oh ! capitaine, ma capitaine ? Il y a des mains qui se tendent. Des mains qui attendent. Et nous les saisissons. Aujourd’hui. Demain. Toutes ces mains. Tout au long du voyage. A chaque coin de la terre. Mais j’ai toujours et encore peur que cela ne tourne pas net. 2008 année internationale de la planète… terre.

Terre ! Terre !


Texte co-écrit avec Imparfait présent.

Photo : quai de la Ligne, Avignon, octobre 2007. Mur taggé et relique d'affichage sauvage pour une pièce jouée durant le festival d'Avignon en juillet dernier.

21 comments:

dive said...

Nathalie; please forgive me for taking up a huge chunk of your comments box.
My "schoolboy" French is more a strangled "Franglais" so for a laugh I ran your story through "BabelFish", probably the most incompetent translation software ever devised.

The appalling result follows:

"Take me along at the edge of the land-mark. Take me along where I can pour all that disturbs my nights like one disturbs clear water. All that returns to me sad. All that returns to me bitter. Take me along in these deserts of memories, these abysses of pain. Take me along. Make travel to me. To leave my natural reserve. To irritate me. To carry me. To say. To say all that displeases to me, revolts me. Take me along. Make move to me. To react. To leap. To hustle our certainty. Take me along at the edge of the land-mark. Over there, below. Below my limits. Beyond the words. At the interior of my thoughts. Between all these wounds of passed and these fears of the future. Take me along. Make me surfer on all these waves with the heart. And to build all these bridges. All these bridges of the life, not, of the hope. All these bridges. These hands tended towards the others. Towards you. Towards us. Take me along. Make derive to me towards all that. Take me along. Make smile to me and cry at the same time. Make dream to me and remember. Make live to me. To say what corrodes me. To say what makes me vibrate. To say. To even shout. At the edge of the land-mark. On the way of the soft hour. Take me along, I will leave on what you will give me. Yes friendly, come with me. Until now I always followed, but now I can trace my road. I will take you along. At the soft hour one will take the accommodation ladder, one will go up on the bridge to breathe the salt of the life. You feel like the air of the night is made velvet? Here it is my kingdom. That where the hearts are untied, where the bodies open, where the large things are achieved. Without noise we released the mooring ropes. Not a shout: I like these man?uvres ground well where each one business, interdependent, complementary. Our ship traces a phosphorescent wake in the ink of the dream. In front of us, shining under the moon, the horizon of possible, reducing but always there. I did not light the hurricane lamp, it does not have there a storm. This ocean is peaceful. Our eyes are accustomed with the black, a rich black and chocolate flux with spangles. Where did your fears pass? You saw as the night tames down? The course is easy to hold, we follow our good star. I know the name of the constellations, I will teach them to you: the bridge of the smiles, the chart of tending... The sea rocks our night conversation. It is the hour of the confidences. No vagueness with the heart nor of vagueness with blade, but of the heart-sounds, soul mates. Did you already live of these moments of perfect symbiosis with the universe? When our companions come to take their quarter in their turn, we will sleep, trustful, plays squared by the hammock. The moon will lie down with us, by friendship. Wound into a ball in the heat of the voices choked on the bridge, one will fall asleep of a round sleep. The friends take care, the boat traces its road towards the dawn; our light dreams, without consequence, will be comets as transitory as our wake. It is the paddle with the fingers of pink which will bring back for us on the bridge: a shade of blue silk, ground! Ground of fire, will-o'-the-wisp, cow's milk, pigs, brooded, which this island promises to us seven islands it is? Which odors will accomodate us, frangipanier, dried fish, gas oil spices spruce? We will go to the meeting of these funny of others. Land merriens, false discoverers we are, true people they are, but they do not make just like, it is odd for us. How can one be Persan? We will discover it together. There is all the life to learn... bbb But the sun rose, Schéhérazade must stop its history. It will continue tomorrow and all the other days until there is no more days, it is the history of the men. History of those which live with the sky, which makes bridges in small boats, which godillent out of clear water, which laughs with the whales and smiles to the children, which make fun of the instruction and which tighten you the hand - which awaits your hand. It is easier for me to have a springboard of which to take off. A bridge of the smiles. There are all these hands which are tightened in this letter box. All these hyper bonds which are created. These fabrics which are woven. And these veils which rise. Here. It is that. The islands bind the ones to the others. Hyper islands. There each one on its island but ready to let to us throw ink. The islands bind and me I read your evils as one would decode a chart with the treasures hidden at the bottom of you. All these voyages to c?ur gaining. Nothing is lost. There are always hands which are tightened. Bridges on which one dances the life. Bridges which are built between us. Between you. And me I say to you you. You know what? I know that our ways move away then approach. Distend then tighten themselves with the wire of time. But what imports time. What imports the ways. One does not forget. One does not forget oneself. There will be always a place in the box with the being. Always a moment privileged for a meeting of voyage. An experience feedback. What imports time. What imports the distance. One will be able always to hoist the large fabric and to click on our hyperlinks. Always. Oh! Captain, my captain! Take along to sail me. Take along to dance me. To dance on seas of the sure one. The sure one of oneself. Oh! Captain, my captain! Give me this force. Your force to face the unknown oceans. Without fear and reproach. What do you want that one reproaches you, magician? These days in middle of the night. These black nights transformed into chocolate with spangle? These oceans of soft hour? Your seven islands? My ten grounds? Year of the planet ground. 2008. Then let us sail. Let us sail on the seas. Let us go on the grounds. Nights, days. Hands in the hands. What you want that one reproaches us, oh! captain, my captain? There are hands which are tightened. Hands which wait. And let us seize we them. Today. Tomorrow. All these hands. Throughout voyage. With each corner of the ground. But I have always and still fear that that does not turn Net. 2008 international year of planet... ground"

Of course it loses all the poetry and wordplay (and most of the meaning) but I think you'll agree it is funnier.

Anonymous said...

Bonjour amie et ami.
Je vais repasser pour relire ce texte. Je ne vais pas dire qu'il est beau parce que beaucoup de gens vont le dire. Je vais dire autre chose. Avec vous, ce matin, j'ai voyagé, parcouru des miles et des miles à bord du bateau de vos rêves, j'ai senti avec vous les embruns de nos mers, j'ai déployé les ailes de mes utopies et j'ai vu qu'il y avait d'autres amies et amis qui se joignaient et se rejoignaient sur nos îles communes et sur nos bateaux partagés. Et cela fait du bien, car la nostalgie m'emporte peu à peu dans des abîmes insoupçonnables, et cela depuis longtemps. Alors cela fait du bien de se dire qu les mains peuvent se tendre et se rejoindre dans nos rêves les plus fous. Cela fait du bien de se dire que où que nous soyons nous avons la même lune. Cela fait du bien de se dire que dès que nous nous endormons, les autres tiennent la barre, coûte que coûte, quel que soit le voyage. Alors pour tout cela et pour tout le reste que je n'arrive pas encore à vous écrire, je vous remercie et je m'en vais remettre le cap sur mes combats quotidiens, plus forte à présent...

Olivier said...

belle poésie à 4 mains, exercise très difficile à faire, mais une superbe réussite. bravo a vous deux.

Anonymous said...

eh bien tu vois, toi tu écris, et moi je balbutie des mots par images! beua texte, dynamique et qui joue en effet sur les mots- et cette tendre invitation ou supplication mise en décor de bleu ciel.

Anonymous said...

Oh my. That translation is fabulous. It is like trying to understand dog barks.

I like your idea though. I also like your photograph.

Birds, Bugs and Beasts

Cergie said...

"Capitaine, ma capitaine"... j'adore ! Très "cercle des poètes disparus"

Et voilà. Une poète reconnue de plus. Te voilà intronisée, admise dans ce cercle, très confidentiel, très restreint...
Je te l'ai toujours dit : tu écris très, très bien... Surtout lorsque tu es transportée ! Lorsque tu t'enflammes !
"Avignon in Photos" devrait devenir "Avignon in Photos et Textes" !
(En français et anglais dans le titre !)

;o)

Anonymous said...

I really really like the photo you posted, and I tried to read the translation...but I couldn't finish since I am sneaking this in between my working hours (shhh!)...anyway, I love the mood and feel of the door and the graffiti and the picture on the door (sort of reminds me of the illustrations from the Mary Poppins books)

Maxime said...

D'accord, évidemment, d'accord !
Mais plutôt qu'un grand navire, je vois une armada de chaloupes gréées à la grecque et navigant ensemble ; et quand il n'y aura pas de vent, nous ramerons ensemble...

Dan said...

Fantastic pic. I love the colors and mix of textures and subjects.

Wayne said...

Neat pic. :)

Peter said...

Pressé par le temps en ce moment, j'ai quand-même voulu visiter quelques blogs, le tien y compris. Je tombe sur un texte magnifique qui me prend trop de temps pour analyser de près. Je vais essayer de revenir ce week-end; j'ai juste voulu dire que j'ai vu et que je suis impressioné!
(Bon courage avec la peinture:)

Anonymous said...

joli concert de plumes ou de claviers... mais non, concert de voiles, enfin de toile plus exactement.

Wayne said...

Nathalie, thanks for stopping by! The paddling was pretty straight on the way over, and more like a corkscrew on the way back! :D But we had a LOT of fun.
Thanks,
Wayne

Isadora said...

:) I was going to settle for the photos until I saw that Dive took an extra step. Then chuckled and agree with OldManLincoln.

I'm happy for those of you who can appreciate the text and I'm happy to be enjoying the pictures.

Anonymous said...

Un grafiti bleuté sur un cargo aux amarres, un texte invitation au voyage au long cours, à la découverte du monde ... très poétique ! (Commentaire adressé depuis mon hyper-île de Liège, Bonzaï Belgium)

Anonymous said...

Bien tenir la barre pour voguer vers d'autres eaux, texte poétique magnifique avec du bleu ciel pour pour météo, c'est beau.

rauf said...

Hi Nathalie !
i was lost in festivals and weddings and work there after.

I neither follow French nor did i understand the translation Nathalie. One thing i know that i prefer traveling alone.

My biggest regret is not knowing French. i speak three languages fluently and can understand three other. So very little time to learn one more.
Hope you are doing fine Nathalie

Gregory Sey said...

Merci de t'être prêtée à cet exercice.
Les textes écrits à 2 ont une richesse que l'on ne retrouve pas dans les textes écrits par une seule personne

Kunterbunt said...

Wonderfully blue in blue. The poster is georgeous and the graffiti repeat not only the colour blue but the form, too.

Bobby D. said...

How pretty the colors are.

Anonymous said...

(法新社a倫敦二B十WE四日電) 「情色二零零七」情趣產品大產AV自二十三日起在倫敦的肯辛頓奧林匹亞展覽館舉行,倫敦人擺脫對性的保守態度踴躍參觀色情,許多情色電影穿皮衣與塑膠緊身衣的好色之徒擠進成人影片這項世界規模最大的成人av女優生活成人影片展,估計a片三天展期可吸引八萬多好奇民眾參觀。

活動計畫負責人米里根承諾:「要搞成人網站浪漫、誘惑人、玩虐待,你渴望的我們都有。」

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參觀民眾遊覽兩百五十多個攤位,有性感服裝、玩色情具及情色食品,迎合成人電影各種品味。

大舞台上表演的是美國野蠻搖滾歌手瑪莉蓮曼森的前妻─全世界頭牌脫衣舞孃黛塔范提思,這是她今年在A片情色國唯a片一一場表演。

以一九四零年代風格演出的黛塔范提思表演性感的天堂鳥、旋轉木馬及羽扇等舞蹈。

參展攤位AV女優有的推廣情趣用品,有的公開展示人體藝術和人體雕塑,也有情色藝術家工會成員提供建議。

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