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Sometimes poetry grows on the most unexpected terrain. Rue du Bon Martinet is a dark lane that feeds into the tourist-famous Rue des Teinturiers, which you see here in the background. So narrow that a car will hardly fit (access limited to residents only), it is quiet, deserted and prone to graffiti. Walking past a couple of days ago I discovered on a windowsill an empty pot with a message attached. The message was a poem (click on the photo to enlarge). Here's a very rough translation which I hope will convey some of the spirit of the original.
Unknown passer-by
Whose inconsiderate hand
Tore away
From this discreet vase
The ivy that I planted
Why this rough gesture
To the innocent plant
Whose golden leaves
decorated the window?
May your heart find peace
And open up to nature
Which provides simple
and reassuring pleasures.
Our streets may appear sad
To foreign passers-by
And the flowers in this pot
Greeted their visit.
Please calm my wrath
Return these stalks
Amend yourself
And forget your folly.
I met the lady who lives there. She told me she was really angry when the ivy disappeared and it was her husband who wrote the poem. To me, those few words brighten up the street just as beautifully as flowers in a pot. Are you touched by such a gesture?
---------Poésie de rue ------------
Parfois la poésie souffle où on ne l'attend pas. La rue du Bon Martinet est une ruelle sans soleil qui donne dans la très touristique rue des teinturiers, que l'on aperçoit ici au fond. Si étroite qu'une voiture y passe à peine (accès réservé aux riverains), elle est sombre, déserte et souvent victime de tags. Dans cette ruelle où je passe souvent car j'y ai des amis, j'ai trouvé avant-hier sur la margelle d'une fenêtre un pot de fleurs vide accompagné d'un message accroché aux barreaux. C'était un poème. Vous pouvez cliquer sur la photo pour l'agrandir et le lire vous-même, mais le voici retranscrit :
Passant inconnu
Qui ici même
Arracha d’une main importune
Dans ce vase discret
Le lierre que je plantai
Pourquoi ce geste rude
Envers l’innocente plantule
Qui ornait la fenêtre
De ses feuilles dorées ?
Que ton cœur s’assagisse
Et s’ouvre à la nature
D’où viennent des plaisirs
Simples et rassurants.
Les rues parfois sont tristes
Aux passants étrangers
Et ces fleurs disposées
Accueillent leur visite.
Ramène-moi ces tiges.
Apaise mon courroux
Et puis rachète-toi
Et ne fais plus le fou.
J'ai rencontré la dame qui habite là, elle sortait de chez elle au moment où je passais. C'est son mari qui a écrit ces mots. Elle-même était vraiment en colère quand son lierre a disparu. Pour moi, la rue du Bon Martinet se trouve illuminée par ce poème presque aussi bien que par des fleurs au balcon. Etes-vous sensible à ce geste ?
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In the comments Peter suggested I offer the owners a replacement ivy in appreciation of the poem - I'd thought of it. In the meantime here's a virtual replacement (photo taken in Berrima, NSW Australia)
Dans les commentaires Peter a suggéré que j'offre aux propriétaires un nouveau lierre pour les féliciter du poème. J'y avais pensé en effet. Voici déja une compensation virtuelle, un portillon croulant sous le lierre (photo prise à Berrima, NSW, Australie)