Cour d'honneur de la Faculté des Sciences
One of the best performances I saw during the festival was Carlo Goldoni's
Villeggiatura Trilogy. The trilogy is a series of three comedies which were first given in Venice in 1761. The performance I saw on Monday in the courtyard of the Science University offered two hours of brilliant performance. The story is about two middle class Northern Italian families and their respective entourages going on holidays in the country, aping the aristocracy's tradition of leaving the city for the country in the summer months. The three plays (before departure, on holidays, and upon return) were here presented all in a row in an edited and very lively French version. With sheer comical genius Carlo Goldoni offers a jubilant caricature of the bourgeoisie, its infatuation with appearances and fashion foibles. The bittersweet finale constitutes a fittingly ambivalent rendition of comedy's requisite happy end.
The open air performance I saw started at 6:00 pm and despite a few parasols the public first suffered a bit under the hot sun. But as soon the western wing of the building brought in some shade, there was no limit to our enjoyment. The costumes and make up were superb and the stage set, made up of a few curtains, minimalist but just right. The actors, all very talented, displayed a bubbling energy that served the performance well. A memorable evening!
Représentée pour la première fois à Venise en 1761, La trilogie de la villégiature de Carlo Goldoni met en scène les petits bourgeois désargentés qui s'adonnent à la mode des migrations en villégiature, imitant ainsi la noblesse qui quitte la ville pour la campagne pendant les mois d'été. Trois pièces (les préparatifs, le séjour, le retour) s'enchaînent comme les épisodes d'un feuilleton où l'on retrouve les mêmes personnages. Croqué par le talent de Goldoni, ce déplacement tribal révèle frivolité, jalousies, mesquineries et vanité. La satire sociale est virulente et le comique toujours à fleur de visage ou de réplique. Mais sur les rives qui mènent à la villégiature, tous les amours échouent ou perdent leur cap. La pièce évoque en filigrane une Venise en déliquescence. La fin plutôt amère est loin du happy end qui fait la règle des comédies de l'époque. J'ai vu la trilogie dans la cour d'honneur de la faculté des sciences : 1h50 heures de pur bonheur. Les trois pièces, à l'origine prévues pour être jouées séparément, sont ici présentées à la suite dans une version concentrée au rythme très enlevé ; Les répliques fusent, les comédiens virevoltent et nous régalent d'une diction parfaite. Des décors minimalistes qui fonctionnent parfaitement, des costumes d'apparence simple mais remarquablement travaillés, des maquillages superbes, tout concourt à notre plaisir. A 18h quand la pièce commence, les spectacteurs cuisent sur les gradins malgré quelques parasols. Ensuite l'aile ouest du bâtiment avale le soleil et la température divine nous fait apprécier sans retenue ce théatre au jardin. Une création de l'Académie Internationale des Arts du Spectacle (
AIDAS).
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