Tuesday, 19 February 2008

Slogans and graffiti

Avignon for all its beauty is dreadfully tarred with graffiti. Most of them are just plain ugly, some really bad taste, others pretty obscure in their message. Today, brace yourselves, I'm taking you on a sample tour of my museum of horrors. Firstly above is a basic graffiti, selected for its nice name, Poet, but also for the stunning shape of the scraped plaster on the wall. Can you see a doggy here? (Place Damette, Avignon)

Avignon, ville chantée pour sa beauté, n'est pas à l'abri des immondes graffiti. Certains sont juste hideux, d'autres d'un goût douteux, d'autres encore franchement obscurs dans leur message. Aujourd'hui, âmes sensibles s'abstenir, je vous invite à un petit tour de mon musée des horreurs. D'abord un graffiti bien ordinaire s'il n'y avait ce nom qui m'a plu, Poète, et cet étonnante forme prise par le crépi qui se décolle... Vous ne voyez pas un chien, là ? (Place Damette)

Second, on the corner of a little restaurant in rue Etroite (means Narrow Street), a large PQ sign(PQ is French slang for toilet paper). I have seen this tag elsewhere in pink, white, or green with a little flower pattern. How charming.

Ensuite, scatologique en diable, l'anonyme qui signe "P.Q." au coin du petit resto de la rue Etroite. J'ai vu ce tag ailleurs en rose, en blanc, ou en vert pâle à petites fleurs. Charmant.
Moving on to politics (local elections are coming up on March 9th) - a message in Rue des Lices that left me gob-smacked: "voting makes you stupid/dumb" (the French is a swear word). I can only guess the author is an anarchist? This wall belongs to Lycée Pasteur, one of Avignon's top private high schools. The photo was taken last week. Since then, the sentence was crossed with a heavy black line and many more graffiti added.

Ensuite, passons à la politique (n'oublions pas les élections municipales le 9 mars prochain) avec ce message dans la rue des Lices qui m'a laissée pantoise : Voter rend con. Auteur anarchiste, je suppose ? Ce beau mur blanc est celui du Lycée Pasteur, l'un des meilleurs de la ville. La photo a été prise la semaine dernière. Depuis la phrase a été barrée d'un gros trait noir et plein d'autres tags ajoutés.
Now on to culture with this other statement scribbled on the front board of the Ateliers d'Amphoux theatre: "Culture is the death of subversion". I'll leave you with this one to meditate. Good luck. Now what sort of comment would you make on these graffiti?
avignon
Passons à la culture avec cette autre formule à l'emporte-pièce trouvée sur la devanture du théatre Les Ateliers d'Amphoux : "La culture, c'est la mort de la subversion". Je vous la laisse à méditer. Bon courage. Alors, ces graffitis vous inspirent-ils des commentaires ?

38 comments:

claude said...

Je l'aivais vu le petit chien avant que tu n'en parles. On dirait Milou. Il est plus mognon que le tag qui est au-dessus. Le rouleau de PQ, bof ! Qu'il soit bleu ou rose et un peu homoristique, je n'aime pas trop. Je serais curieuse de savoir ce qu'il y avait sous l'inscription de ta 3ème photo. On dirait un tag rouge.

Olivier said...

"Alors, ces graffitis vous inspirent-ils des commentaires ?"
oui deux choses, un n'est pas artiste qui veut, et deux n'est pas philosophe qui veut.
Pour le PQ, on trouve ce tag dans beaucoup de ville (je l'ai vu sur Paris et sur Evry).
L'imagination n'est pas toujours au pouvoir ;o(

Anonymous said...

Le dernier à propos de la culture est soit particulièrement imbécile soit du 18 ème degré!!! Et donc soit très drôle, soit d'une tristesse à pleurer!
Au choix!

hpy said...

Peut-être que mon défi t'aidera à trouver une solution aux graffiti-tags.

Anonymous said...

Tout comme Claude j'avais vu Milou avant que tu n'en parles1
Et ce n'est pas ici a Sydney que je pourrais en trouver, des tags, ou tout au moins, ce n'est pas ce qui frappe de prime abord!
La plage de Tamarama que j'avais vu sur tes photos me fait face, j' envoie a tous des baisers sales et ensoleilles!

Anonymous said...

Aaaaaargh, la plage de Tamarama, tu veux me tuer, Anne ? Je lâche tous les tags du monde en courant pour une heure sur la plage de Tamarama (pour ceux qui ne connaissent pas, voir cette photo : http://bp3.blogger.com/_Ge3LCiXyEu0/RcuUKT89HtI/AAAAAAAAAEU/ziLuQ1iM98E/s1600-h/glama.jpg )

Olivier, je ne savais pas que le PQ était universel, c'est intéressant à défaut d'être une bonne nouvelle...

Chriscot, complètement d'accord. J'ai été effondrée en découvrant ce slogan à la c...

Claude, en dessous du slogan "voter rend con", quelqu'un a écrit HUM HUM au stylo rouge. Pas très visible, le stylo rouge pour un tag, mais cette réaction, certainement d'un élève du lycée, m'a fait plaisir, toute discrète et mesurée qu'elle soit.

Peter said...

Graffiti has existed since “ever” and a lot of what we know about ancient times comes from what you could call « graffiti ». Some ancient wall paintings were somehow graffiti. Graffiti can be nice and certainly sometimes be called real art. Here in Paris we have some examples where shop owners have nicely decorated stores, done by real graffiti artists; often destroyed by taggers who have added something less attractive on top. Unfortunately there are too many bad examples, especially if they are made on the “wrong” place. There is obviously a difference between graffiti as art and “tagging”.
Wonderful to see how your blogging eyes discovered the dog!

malie said...

Les "p.q.", y'a les mêmes à Marseille...

Sinon, le plus bel échange de tags que j'aie vu, moi, c'était sur une porte de toilettes à la fac d'Aix. Le premier disait :
"Dieu est mort.
Signé : Nietzsche."

Suivi d'un autre :
"Nietzsche est mort.
Signé : Dieu."

:-)

Anonymous said...

Ah M'irza, quel excellent échange !

Cergie said...

Peter a raison, les graf ont toujours existés. A Pompéi par exemple ou dans les grottes.
De même que l'analyse des déchets c'est un bon moyen de connaitre une société passée.

J'aime pour ma part les affirmations inscrites sur les taxis brousse, celle là particulièrement :
"Même père même mère"
Ce n'est pas un graf mais cela en relève, c'est une déclaration
Ou bien les premiers mots qu'ont écrits mes enfants à la face du monde en l'occurence moi et que je garde précieusement
Annabelle : "Etienne tu ne m'as pas aidé à ranger les jouets alors je te laisse plus entrer dans ma chambre" (fôtes d'orthog corrigées)

Celui-ci trouvé dans des sanitaires sur l'autoroute du sud. Maybe du coté d'Avignon :

"Les hommes c'est comme les melons, il faut en tâter plusieurs pour en trouver un bon"...

Anonymous said...

Not that many years ago children and adults would not even dream of doing things like this much less sign their names to it.

I think it happens when the family unit is destroyed at home and people go their separate ways without learning what values are.

Anonymous said...

Ouais... C'est un message crypté, en fait. Il dit :

"Ne votez pas la pétition qui veut que nous torchions le cul de nos chiens avec des livres (cul-turels) recyclés en P.Q, cela les rendrait plus intelligents et vous, plus cons"

CQFD. :)

Squirrel said...

I would never make graffiti but I do enjoy it, growing up in NYC I grew up reading poems scribbled on walls and all sorts of personal thoughts that people felt compelled to share. I enjoyed the little cartoons and colorful art, Keith Harring was one of our more famous Graffiti artists and long before anyone knew who he was we saw his graffiti scribbled & painted sometimes neatly, sometimes wildly all over Manhattan. There have been other famous graffiti artists, but Harring's work was always my favorite.
Someone graffitied the Gettysburg Address on a subway station wall, so after a time many people had memorized it without even trying--just standing next to it every morning for many months.
It is a form of expression that can be hated, easily.
Murals would be much better!

Anonymous said...

Squirrel, I'm impressed that you saw Keith Harring's works when they were actually scribbled on walls, not on million-dollar canvasses.

Oldmanlincoln, I'm not comfortable with graffiti either. I can't remember seeing so many when I was young. To me it's mostly degradation of public or private property, even if I'm sometimes amused by the message.

Tippie, j'ai une autre interprétation: la culture tue la connerie. La politique, c'est la mort du poète. Le PQ ne compte pas comme bulletin de vote. Et la connerie est universelle. A moins que ce ne soit le contraire.

Anonymous said...

Nathalie, ouh la, c'est compliqué tout ca, t'aurais pas une feuille de culture à me filer, pour que je m'éponge le front?

(le lien vers la video est sur mon blog)

Anonymous said...

Je l'ai manqué, celui de la rue étroite, et pourtant il serait utile dans cette rue qui sent toujours mauvais...

Anonymous said...

Graffiti is a modern growth industry for many reasons. It's become easier, thanks to technology. People with nothing much to feel proud about can suddenly feel more "important" because they have "done something". Nor should we forget that nowadays rosecutions are more difficult to win.

If feeling "significant" can be achieved because you've painted some trite remark re culture and subversion, then the poor sod is able to feel better about himself. Humpty Dumpty would be pleased to see how entrenched his ideas have become?

ichandrae said...

bonjour nathalie

ici a ma ville il ya beaucoup de graffiti tres beau et philosophe

c'est une un jeu-une chasse ici entre la police et les artistes

et une fois leur travail etait apparut a une gallerie de lart tres renomme

est-ce que la police n'a pas remarque

bien ce graffit ici c'est expressif n'est ce pas. haha

Daniel Chérouvrier said...

Graffitis ou tags sont comme la langue d'Esope...
Mais même les plus affligeants témoignent d'un besoin d'expression et d'exister. Que d'énergie et de temps dépensés pour recouvrir les murs autour des grandes gares parisiennes.
Je ne supporte absolument pas les "signatures" sur les vieilles pierres ou les bardages en bois des vieilles maisons.

claude said...

Tu as déjà essayé de décoller une enveloppe sans la déchirer ? Sans plier une feuille de papier en trois et l'agrafer, on peut faire une enveloppe soi-même. Après avoir cogité sur le sujet j'ai effectivement choisi la facilité.
Selon ce que tu envois, tu as une réponse appropriée. C'est sympa !

Anonymous said...

Good blog.I will be back more often.Good photography and articles.

sonia a. mascaro said...

I can see the dog with a huge head too!

I agree with Peter. In São Paulo we also can see the both, the nice graffiti and the bad, the very ugly graffiti. You did a good reportage here!

Kate said...

Commissioned murals have always been a favorite of mine; they're wonderful forms of expression. Graffiti has always annoyed me, tho, esp. if it mars what is underneath it. I think that they should get their own "canvas."

Anonymous said...

mon préféré : le premier pour la juxtaposition des deux silhouettes/ pour le reste bof bof .... a Rennes aussi il y en a tellement que je ne les regarde plus, noyés dans la masse. A quand des graffiti sur Internet ?

Thib said...

On a pas mal vu le PQ à Paris. Il me semble même qu'Eric, de PDP en avait fait un post il y a quelques mois ;-)

Catherine, le graffiti sur internet existe déjà, non ?
Ca s'appelle un spam...

bv said...

pas mal vu ton art de la rue.
j'ai quand à moi ce coup-ci écouté plus qu'observé...
t'embrasse. bv

Squirrel said...

yes, if young Keith Harring had been paid to do murals instead of enjoying free expression--his work never would have been what it is today. It would have been commercial and tame from the very start. paid for, not free. So much was happening then, and his graffiti hit the streets right when it was supposed to, it the artistic way it as supposed to. I do enjoy graffiti, but then NYC is a different place--I grew up in this place, never sedate, never bound by strict rules of what one person sees as proper normal behavior. I am grateful to have grown up here. Very Lucky & even blessed--

Anonymous said...

Squirrel I enjoy you saying this because I think the rest of the world sees NYC as the weirdest place, wild and fast, a bit scary I must say. Yes NYC is a different place.
It's nice to know that you see as a blessing to have grown up there.


bv bonjour, c'est sympa d'avoir ton passage !

Marguerite-marie said...

en tout cas j'aime beaucoup les photos.Je crois que chacun y voit ce qu'il voit.

Anonymous said...

Pour moi, la formule "la culture c'est la mort de la subversion" pourrait vouloir dire qu'on ne peut plus endoctriner les gens quand ils sont renseignés. Au contraire, elle pourrait vouloir dire que l'endoctrinement nuit à la contestation. Cela dépend que ce qu'on entend par la notion de culture: s'agit-il d'une culture "officielle" et institutionnelle, ou d'une culture qui défie le statu quo? Souvent dans notre vocabulaire la culture est un inventaire de productions récupérées. Comme justement cette exposition des peintures de Keith Harrings : dans le reportage que j'ai vu ce soir au journal télévisé, lui-même était épouvanté du prix que pouvaient atteindre ses oeuvres. La révolution est atteinte dans ses racines quand elle devient source de spéculations financières.

Marc de Gondolfo said...

great pictures :)

Technodoll said...

I think this is my favorite series yet...

Jilly said...

It surprises me to see so much graffiti yet Avignon is very much a city of artists - perhaps everyone feels that must give it a go. I do like some of what you've photographed and I like all of it cos it's interesting.

Professor Montblanc said...

oh yes some graffiti artists are quite creative for some people it is their only creative outlet as someone I know who works two jobs and would not have the money for canvasses anyway. He has excellent penmanship and often writes poems on the concrete slab walls.

Anonymous said...

the person who would do such disgusting desicration of our most beautiful cities I think it is a manifestation of a problem the person has but don't know it. The destruction of families values due to going away from the Lord Jesus and thinking bad thoughts and then writing these bad things, no value system--here in my city of Lincoln Nebraska this is a serious crime and we severely punish the criminals. Our city is one of the prettiest places on earth because we have strong faith and values and not any mental troubles that attack those without faith in the Lord.

Chuckeroon said...

Nathalie, I'm so glad that Milou popped up on the wall! He gave our young familly such delight many years ago!

Those grafitti are so French..."the death of subversion" ho, ho, ho. This has made my day! Greetings from R u T.

Anonymous said...

Oui Muriel, je trouve cette phrase très intéressante.
De quelle culture parle-t-on? De celle qui structure, qui enseigne? De celle qui ouvre la porte de la connaissance?
Ou d'une culture officielle qui hors ses cadres ne reconnaîtrait pas les élans nouveaux ?

Je crois que c'est faire un mauvais procès à la culture.

Chuckeroon, yes I enjoyed Milou as a kid too !

Anonymous said...

Culture et subversion se nourrissent mutuellement je suppose.
L'une existerait-elle vraiment sans l'autre ?
On ne pourrait donc comprendre cette phrase qu'en subodorant que l'auteur donne une valeur élitiste à la notion de culture.
Mais malgré tout, décidemment, je ne comprends pas cette phrase !

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